BRETON, L'Amour fou
EXTRAIT AUDIO (Lecture: Jérôme Parzyfz)
Présentation
Lecture au sens de Van Gogh:
"il faut apprendre à lire, comme on doit apprendre à voir et apprendre à vivre."
Début
NADJA
Première partie (Avant la rencontre de Nadja : aspiration au surréel déjà, mais quête relativement infructueuse)
Préface (« avant-dire » : le dire de l’émotion) :
Nature de l’ouvrage : « expression d’un état émotionnel ».
Genre de l’ouvrage, par conséquent : « anti-littéraire ».
Raison des retouches effectuées sur la première version du livre : pour plus de clarté (pas de déformation de l’émotion).
Impact de l’expérience Nadja : 35 ans encore après la première écriture (1927).
Préambule philosophique: réflexion sur les différentes formes d’être :
Le « je » social n’est rien, une image que les autres ont de moi, un « fantôme ». On est prisonnier de cette image forcément conventionnelle.
Il faut chercher qui je suis d’autre, « ma différenciation », et l’extirper.
Il y a des traces de la vraie existence dans des « anecdotes » de la vie de certains artistes (l’essentiel pour Breton les concernant), parfois plus que dans leurs œuvres (Hugo, Flaubert, Courbet) ;
mais il y en a aussi dans les œuvres d’artistes comme Chirico, Huysmans, Lautréamont.
Traces en fait d’une autre forme de vie (qui est la Vie : le reste est la mort, du spectacle, de l’ennui, de « l’affabulation romanesque »).
Lautréamont comme trace la plus pure (effacement complet du « je » social).
Autre extrait
L’amour fou
En substance : la quête d’amour (réalisation du désir) est une attitude mystique (transcendance du « je » social) qui mène au vrai moi (qui n’a rien de surnaturel : c’est du désir). Cet amour a des limites (de ses propres forces ; pas d’écran parfait et existence de zones de non-vie qu’il doit identifier et fuir) ; limites que le poète tente toujours de repousser. Cet amour crée le monde, et l’autre (comme espaces, êtres, de lumière) ; et a des fruits (son enfant « Aube » est le fruit d’un moment de son Amour).