L'Artiste, les égoïstes

EXTRAIT AUDIO (lecture: Jérôme Parzyfz)


Présentation

Contre une certaine façon de considérer l’art

et danger de mort

que cela représente.

 

Début  

 

I. La part des choses

 

A quoi reconnais-tu véritablement un Artiste, selon toi ?

A son attention à l’autre (en connaissance de cause) : Ce ne peut être un égoïste !

 

Quoi de plus grossier, anti-Artistique, que le monologue du vagin.

 

Vivre le sexe dans la sexualité !

 

Rien à attendre d’un feu qui s’éteint naturellement (dans l’œuvre de Picasso ; ce que dit, reconnaît Kubrick, dans Eyes Wide Shut).

 

Le mystère est de l’Eau.

 

Chercher l’Esprit plus particulièrement dans la Parole et la Musique (peut-être la Parole est-elle dans la musique de la parole : les « trois ou quatre notes de la vérité d’être » dont parle et Parle Céline, au milieu même du fatras, social).

 

Les images, elles, nous égarent ? (pas selon Bonnefoy, Parlant des images poétiques qui Parlent)

 

Etant sourde, toi, tu honores ton génie, tes images, tu n’entends pas la voix de tes semblables, les plus belles de leurs voix, la Parole.

 

Il n’y a en effet rien à dire de la peinture de Picasso (il le savait, d’une certaine façon ; on en reparlera…) ; elle dit le rien, l’à-peu-près rien qu’est le feu, auquel mène le feu. »

 

 

Autre extrait

III. D’une urgence

 

… à force de ne rien croire, de ne rien vouloir croire, et de falsification, de tout figer en réalité.

 

L’enfant, des frères Dardenne :

Ils n’ont que la jeunesse, ils n’ont rien d’autre. Inconscients de ce qu’est l’enfance, la vie, ils la vendent comme un objet.

La seule intimité est du jeu, toujours le même jeu ; il n’y a pas de langage, ils ne sont pas en mesure de se parler. Ils compensent l’absence de parole par l’illusion de parole, au téléphone portable : ils parlent toujours une même parole, toujours les mêmes mots, démultipliés vers autant d’interlocuteurs indifférenciés, nulle part, absents.

Ils parlent dans le réseau où il n’y a personne ; ils parlent d’argent, il n’y a que l’argent et les derniers objets technologiques. Il n’y a pas de parole humaine et les pleurs à la fin n’effacent pas la misère, n’atténueront que l’espace d’un instant l’absence de l’enfant, parce que l’enfant est absent et le sera de l’enfance même. 

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