PRESENTATIONS

Publié le par stephan

PRESENTATIONS

Ce blog est mon ATELIER, l'atelier d'un cheminement à tâtons, sur les traces en fait d'une philosophia perennis...

 

... l'Atelier d'un herméneute

Qu’est-ce qu’un herméneute ? C’est un lecteur d’images qui viennent des profondeurs de la psyché humaine. Ces images colportées par ce que les anciens appelaient l’imagination vraie ont comme propriété d’exercer une attraction sur celui qui les regarde avec tant soit peu d’attention. Elles ont une étrangeté, un je-ne-sais-quoi en effet qui laisse entendre qu’elles renvoient, ces images, à quelque chose qui n’est pas de l’ordre-plan de la réalité. 

A ce propos, voir l'article "METHODE"

 

Mes domaines d'interventions

  • La philosophie du patrimoine
  • La psychologie des profondeurs du cinéma
  • L'imagination vraie des images littéraires et artistiques
  • Le symbolisme du quotidien (objets, rituels, rêves, projections diverses...)

 

À propos de Philosophie du patrimoine

Le patrimoine est essentiellement abordé sous l’angle matériel du bâti ou sous l'angle historique de l’émiettement des événements (guerriers le plus souvent).

On évoque aussi, dans le topos touristique, l’aspect esthétique, dans le cadre (fermé) des mouvements artistiques, à travers les célébrités, ou à propos des tendances décoratives de telle ou telle époque.

Il n’est pourtant qu’à ouvrir les yeux pour constater l’évidence d’une volonté de formuler symboliquement "quelque chose", dans le patrimoine. Ce mot étymologiquement renvoie à la mémoire : qu’a-t-on voulu imprégner dans nos mémoires ?

 ̶  Quelque chose d’un peu mystérieux certes, mais de suffisamment important pour qu’un grand nombre d’artiste-opérateurs et leurs commanditaires se soient donné autant de peine pour fixer dans la pierre leur « message ».

Ce qui se formule un peu partout, c’est la philosophie hermétique, comme « version » (Huxley) de la Philosophia Perennis.

Les cultes à mystères (Isis, Cérès), l’alchimie, une certaine conception du christianisme, constituent d’autres « versions » très présentes aussi dans les représentations du patrimoine. 

La cour carrée du Louvre, par exemple, montre que tous les règnes qui se sont succédé entre Henri II et Louis XVIII ont contribué activement à la formulation de cette conception hermétique de la vie.

Mais ce n’est pas la seule époque concernée par cette façon archétypale de penser qui est toujours d’actualité : c’est une philosophie éternelle !

 

 

Début de l'introduction de "La Philosophie éternelle. Philosophia Perennis", Aldous Huxley,1945

"Philosophia Perennis, la formule a été créée par Leibniz; mais la chose,  ̶ la métaphysique qui reconnaît une Réalité divine substantielle au monde des choses, des vies et des esprits; la psychologie qui trouve dans l'âme quelque chose d'analogue, ou même d'identique, à la Réalité divine, l'éthique qui place la fin dernière de l'homme dans la connaissance du Fondement immanent et transcendant de tout ce qui est  ̶, la chose est immémoriale et universelle. On trouve des rudiments de la Philosophia Perennis parmi le savoir traditionnel des peuples primitifs, dans toutes les régions de la terre, et, sous ses formes les plus pleinement développées elle trouve une place dans chacune des religions supérieures. Une version de ce Plus Grand Commun Diviseur de toutes les théologies antérieures et postérieures fut pour la première fois, mise en écrit il y a plus de vingt-cinq siècles, et depuis lors le thème inépuisable a été pris et repris, du point de vue de chacune des traditions religieuses, et dans chacune des langues principales de l'Asie et de l'Europe."

 

 

La Philosophia Perennis propose une vision moniste du vivant : tout serait généré par un seul et même principe transcendant (En to Pan : Un le Tout)

Aldous Huxley a démontré l’universalité à la fois temporelle et spatiale de cette philosophie (correspondant à la « philosophie première » d’Aristote). Il a stipulé également qu’elle est une solution, si ce n’est la solution, aux problèmes majeurs des conflits dogmatiques et du rapport mortifère à la nature.

Cette philosophie identifie les principes qui régissent la vie. Elle fournit les moyens de transcender notre condition individuelle et collective.

Il est étonnant qu’elle soit occultée malgré les efforts de générations d’artistes-opérateurs qui ont fondé ce qu’il y a de plus beau sur notre territoire. 

Les résistances de l’ego peuvent expliquer le déni d’une philosophie qui incite à la transformation de son être. L’état premier de l’être, l’ego, n’est en quelque sorte qu’un camp de base.

On peut encore être sous l’emprise aussi d’un double tabou paradoxal : celui d’un positivisme scientiste qui , « la tête dans le guidon » du fonctionnement, se refuse à se poser la question du pourquoi, et celui d’un fidéisme religieux résiduel. Toute religion  « statique » (Bergson) conditionne à adhérer à une doctrine sans plus se soucier de chercher par soi-même le chemin d’un éventuel absolu.

Le patrimoine symbolique véhicule une certaine façon de penser et de réaliser la vie très « dynamique » au contraire, jamais arrêtée à un discours (une doctrine).

Cette façon très positive et créative (opérative) de penser et œuvrer la vie sera toujours d’actualité comme le manifestent nos rêves qui invitent inexorablement, comme ils peuvent, à réaliser les « désirs de l’âme » dont parle si bien Plotin.

Plotin (205-270) a fixé au mieux, le plus rationnellement et de façon complète, cette Philosophia Perennis immémoriale et « éternelle » qui imprègne notre patrimoine.

 

Philosophie du patrimoine, Chapitre I: Quelques principes de philosophie hermétique.

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